Alyamamah Rashed
Le corps Muslima Cyborg / Al-Jism / (جسم) existe conceptuellement dans la spatialité de l'orientalisation anti-soi, la chromophobie, et entre l'internationalisation et l'auto-localisation. Muslima Cyborg n'est pas une terminologie. C'est une identité sociale auto-préservée. Le Muslima Cyborg est alors établi à travers trois présences physiques: le corps nu, le thob et la combinaison des deux.
Un thob est un vêtement de prière qu'une femme musulmane porte pendant la prière où seuls son visage et ses mains sont exposés. Le tissu thob est généralement un tissu de coton aéré qui est enduit d'un seul bloc de couleur et d'un motif délicat de fleurs. Le corps nu est le corps révélé plutôt que le corps nu. La combinaison de mon thob et de mon corps nu est ce que j'intègre sur la toile.
Le Muslima Cyborg est construit à travers d'épaisses couches de peinture. Il vit sur une toile de coton de 38 x 83 pouces et s'étend sur les murs et le sol environnants. La palette de Musilma Cyborg est non chromophobe. Il embrasse l'histoire du fait main et du décoratif en Orient et rejette la politique du cube blanc. Le Muslima Cyborg reconnaît la coexistence censurée de l'expérience corporelle d'une femme Muslima contemporaine.
Le cyborg Muslima révèle ses marques d'auto-violence. Les cicatrices de rouge cadmium et bleu alizarine sont le résultat de la lutte passée de l'artiste pour accepter son corps. L'indication de lumière et de fuite célèbre une survie répétée de l'islamophobie. Pourtant, la fuite des gestes charnus révèle la lutte pour accepter la liminalité.
Le corps Muslima Cyborg / Al-Jism / (جسم) ne s'exotise pas et ne s'auto-orientalise pas. Le Muslima Cyborg ne caresse pas la marchandisation des symboles, monuments et ornements. Le Muslima Cyborg existe dans ses limites. Le Muslima Cyborg transcende le territoire par son urgence de décontextualiser les traditions culturelles qui ont été confondues avec des acquis religieux.
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